Jean-Claude Dreyfus ne cesse de nous étonner. Après une enfance bohême, il débute comme prestigitateur puis joue les travestis dans les cabarets parisiens. Au théâtre comme au cinéma, Jean-Claude Dreyfus possède à son actif une longue liste de rôles aussi différents que surprenants, allant de la comédie au drame. Il travaille sur les planches notamment avec des metteurs en scène comme Claude Régy, Jérome Savary, Jacques Lassalle, Anne Delbée, Benno Besson et Tania Balachova. Au cinéma, on le voit dans une multitude de rôles, notamment chez Michel Audiard, Yves Boisset, Werner Herzog, Patrice Leconte, Eric Rohmer, Jean-Jacques Annaud, Claude Pinoteau, Jean-Pierre Mocky, Bertrand Blier, Claude Lelouch, Bernard Rapp, Alain Corneau (…). Rendu populaire sur le petit écran avec la publicité “Monsieur Marie” pendant seize ans, c’est surtout son rôle de boucher dans “Delicatessen” réalisé par Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro, qui lui vaut l’engouement du public. Coïncidence amusante : passionné par tout ce qui a trait au cochon, Jean-Claude Dreyfus possède une collection de 5000 pièces ! Sa collaboration avec Jean-Pierre Jeunet lui vaudra des rôles sur mesure comme dans “La cité des enfants perdus” ou encore “Un long dimanche de fiançailles”. En 2009, Jean-Claude Dreyfus revient à ses premières amours en endossant le rôle d’un travesti dans la pièce d’Emmanuel Darley “Le Mardi à Monoprix” pour lequel il a été nominé aux Molières 2010. Rencontre avec un homme aux visages multiples, au regard gourmand et à l’humour aiguisé.
Published on April 24, 2015
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Dans la peau de Jean-Claude Dreyfus
1. Vous considérez-vous comme une figure du spectacle ?
Jean-Claude Dreyfus : Je commence à faire figure dans le spectacle, au cinéma, au théâtre. Une figure que les gens connaissent et dont ils commencent même depuis quelques années à connaître le nom. Depuis que ma publicité est arrêtée, c’est à dire il y a 10 ans, j’ai de moins en moins de gens qui m’assimilent à “Monsieur Marie”. C’est plus agréable d’être appelé dans la rue par son nom que par celui de “Marie” ! Mais par rapport à une figure, je suis devenu extrêmement populaire avec “Delicatessen”. Je peux désormais entraîner les gens qui connaissaient la publicité et le cinéma au théâtre. Je suis incontournablement une figure existante de ce métier. C’est mieux comme ça d’ailleurs, je ne le serais pas ce serait très difficile à vivre : on est contents que les gens nous aiment, nous courent après. J’ai fait une lecture l’autre jour d’un texte de Zola sur les inondations, à la Mairie du 17ème en lien avec une exposition sur les inondations de 1910 à Paris. La lecture s’intitulait “Dreyfus défend Zola”, une nouvelle sur les inondations, belle et émouvante. La salle était lors des trois représentations !
2. Comment définiriez-vous votre style ?
Jean-Claude Dreyfus : Le dilettantisme est mon truc. C’est ce que j’aime bien raconter, c’est pas tout à fait vrai mais en même temps j’aime bien la diversité et donner l’illusion que tout est facile et léger. J’aime donner l’impression que je ne travaille pas alors même que ça me demande beaucoup d’investissement. Concernant mon style physique, je suis entre le dandy clochard et le style extravagant extrême, ce qui était le cas dans ma jeunesse. J’en faisais des vertes et des pas mûres. Mes cheveux tombaient jusqu’aux fesses. Je les peignais à la gouache. Jeune, j’étais une espèce de sauterelle, charpenté, musclé mais élancé et mince. Aujourd’hui, je ne peux plus mettre des chaussures à talons de 12 centimètres, à cause de mon poids. Je suis souvent assez looké mais pas trop : l’ordinaire, le banal, sont à l’opposé de mon style. Cela dit, l’extravagance s’est un peu déplacée vers le confort avec le temps et l’âge ! (rires).
3. Racontez-nous votre parcours…
Jean-Claude Dreyfus : Quand j’étais enfant, j’étais malade entre 7 et 10 ans (début de tuberculose) donc j’étais dans un préventorium : c’est la première fois que j’ai fait du théâtre. On jouait des farces genre “La farce de Maître Pathelin”. Comme il n’y avait pas beaucoup de filles, je jouais le rôle d’une petite meunière, un voile aux poumons et un voile sur la tête. Puis, je suis parti de chez mes parents vers l’âge de 16 ans et j’ai commencé avec mon père qui avait une revue “Art et Sana”, revue médicale qui organisait des spectacles et des expositions. Avec lui, j’ai commencé comme prestigitateur, illusionniste, j’ai fait des cabarets à Paris et des spectacles dans tous les sanas de France, j’ai tourné dans des maisons pour personnes âgées et des prisons. J’ai fait des numéros pendant une dizaine d’années, et je me suis aperçu que je n’étais pas très doué (rires). Ce qui me passionnait en fait dans la prestigitation c’était de voir les autres. Je me suis lassé car je voulais surtout faire du théâtre et je ne savais pas trop comment m’y prendre. Alors, j’ai fait partie d’une petite compagnie qui s’appelait “Les classiques de france” qui allait jouer dans les villages du sud, on montait des pièces de Molière mais ça ne suffisait pas.
Puis un jour, je suis allé voir “La Grande Eugène” à Paris, spectacle de travestis de haute qualité et ce fut la révélation, je voulais absolument travailler avec eux. La dame du vestiaire m’a dit “venez nous voir” : c’était la femme du producteur. Je “y suis allé et ils m’ont engagé avec Jérôme Nicolin lequel nous a quitté il y a an. On a partagé ensemble le spectacle pendant 8 ans. Tous les gens de “La Grande Eugène” ont tous malheureusement disparu aujourd’hui. Il n’y a que moi qui reste. Il y a eu un immense succès, on était très prétentieux limite odieux on ne parlait à personne ! “La grande Eugène” s’est terminé pendant un an et demi en Italie : Jérôme et moi, on a décidé d’arrêter, on voulait faire autre chose.
Je suis rentré au Théâtre de la Ville invité par Geneviève Page dans “L’Echange” de Claudel pour jouer Thomas Pollock Nageoire. Quand ils sont venus me voir j’avais les cheveux longs dans le dos et étais bronzé : j’ai dû me couper les cheveux et comme je faisais encore trop jeune, je me suis carrément rasé la tête. C’était baroque mais bien, on a joué pendant 2 ans et les choses se sont enchainées. Le cinéma a commencé à venir un petit peu. J’ai beaucoup tourné de films, des longs, des courts … Puis la publicité est arrivée et m’a rendu vraiment populaire puis “Delicatessen” qui s’est greffé et puis encore des films dont le film d’Eric Rohmer “L’Anglaise et le Duc”. On a énormément parlé des peintures en incruste à l’extérieur mais tous les intérieurs étaient peints en trompe l’oeil. Toutes les particules m’ont couru après pour me remercier d’avoir sauvé leur duc car avant, le Duc d’Orléans souffrait d’une réputation sulfureuse !
4. Quel souvenir gardez-vous de votre collaboration avec Miche Audiard “Comment réussir quand on est con et pleurnichard” en 1973 ?
Jean-Claude Dreyfus : C’est un des premiers films où j’ai tourné : un super joli film avec une grande distribution. Je sortais de “La Grande Eugene” et j’y jouais le rôle d’un travesti qui lit Baudelaire et qui entretient une petite relation avec Jane Birkin. Jean-Pierre Marielle prend ensuite mes vêtements et m’imite. Ce fut quelques scenettes. Il y avait tout le monde de cette époque-là : Jean Carmet, Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle, Jane Birkin, Stéphane Audran… C’était bien j’arrivais dans un film où il y avait tout le monde ! Je n’existais pas même si ces gens me connaissaient car ils étaient venus me voir à “La grande Eugène”.
5. Votre travail avec Jean-Pierre Jeunet a-t-il marqué un tournant dans votre carrière ?
Jean-Claude Dreyfus : Oui, d’abord c’était un magnifique film “Delicatessen”, ça me paraissait évident qu’il y aurait du succès : il y avait une telle folie, une telle démesure au sein de ce tournage ! Ils n’ont pas privilégié les journalistes dans la présentation du film mais ils ont fait en sorte de mélanger public et médias. L’engouement du public a pris tout de suite : je représentais autre chose pour ceux qui n’allaient pas au théâtre, qu’un phénomène de publicité. Ensuite, il y a eu “La cité des enfants perdus” : un beau film très mal reçu à Cannes et qui n’a pas été apprécié par Jeanne Moreau qui disait qu’elle n’y comprennait rien. On ne peut pas tuer un film qui a coûté aussi cher en une soirée, il a été sorti de l’affiche d’office.
6. Les films “Delicatessen”, “Un long dimanche de fiançailles”, “La Cité des enfants perdus”… vous présentent toujours à travers des personnages étranges, étonnants, inquiétants… Vous aimez jouer sur cette ambiguïté ?
Jean-Claude Dreyfus : Pas toujours : regardez dans “L’anglaise et le duc”, je ne joue pas le rôle d’un monstre ! Je ne me rends pas bien compte… Oui, dans “Delicatessen”, même le personnage qui est un indécrottable imbécile, j’ai réussi à le rendre sympathique : c’est simplement que je crois profondément, que même chez un serial killer, voleur, gangster il peut y avoir un bon fond, c’est plus interessant de jouer ça que quelqu’un qui est dans le bonheur et la béatitude totale. Je joue le rôle d’un con mais il y a des moments où il est presque émouvant de bêtises. Des grosses bêtes un peu terribles, monstrueuses peuvent être des bébés, avec des bons fonds mais socialement foutus.
Dans “Un long dimanche de fiançailles”, je jouais le Capitaine qui a un rôle charnière et le con que je joue, laisse tomber le papier qui gracie ceux qui sont condamnés. Quand Jean-Pierre Jeunet m’a proposé de jouer dans ce film, je voulais interpréter un autre rôle, on n’était pas d’accord et finalement j’ai baissé les bras et je suis très heureux après coup d’avoir fait ce personnage : il avait raison, il n’y avait que moi qui pouvait jouer ce personnage en donnant du mystère et de l’ambiguïté. On ne sait pas si c’est un vrai lâche qui sciemment ruine ces personnes ou si c’est un je-m’en-foutiste qui se vautre dans la jouissance. J’en ai tiré un maximum avec autre chose.
7. Qu’avez-vous retenu de votre interprétation du Duc d’Orléans dans “L’Anglaise et le Duc” de Rohmer ?
Jean-Claude Dreyfus : Le but de Rohmer était de raconter la Révolution sous un autre angle, dans les yeux d’une aristocrate britannique qui avait raconté tout ça dans son journal. J’étais toujours touché des rôles qui sont pas spécialement pour moi. C’est d’abord pour des raisons physiques qu’Eric Rohmer est venu me chercher. Oui, j’ai le nez bourbon parce qu’on veut bien me le donner bourbon : j’ai un gros nez quoi ! Rohmer était exceptionnel je l’avais rencontré auparavant à une soirée chez son chef opérateur, et il avait bcp de mémoire et s’est souvenu de cette rencontre éphémère. La jeune femme qui joue l’anglaise, il l’a bien choisi . Quant à Nanon, la suivante de Grace Elliott, c’est une comédienne qui était initialement maquilleuse au cinéma. Elle a écrit à plusieurs réalisateurs dont Rohmer et c’est sur cette lettre qu’il l’a sélectionnée sans la connaitre ! Rohmer s’est fait un peu tapé sur les doigts car il ne met pas en valeur les grands révolutionnaires, on l’a traité de royaliste, d’extrémiste. Ce film a eu beaucoup de succès : 900 000 entrées. Gaumont a arrêté le film alors même qu’il y avait la queue devant les cinémas. On ne pensait pas que ce film pourrait être aussi commercial. Mais on l’a enlevé de l’affiche en plein succès.
8. On vous dit passionné par les cochons…
Jean-Claude Dreyfus : Au démarrage, cette réputation est due à mon caractère de cochon. Je me suis policé avec le temps (rires), j’étais pas toujours aimable. Les gens ont su après “Delicatessen” que je collectionnais les cochons alors que ça faisait déjà 15 ans. Quand Jean-Pierre Jeunet et Eric Caro sont arrivés chez moi avec un petit cochon en guise de cadeau, ils se sont retournés et en ont découvert 300 derrière ! En fait, j’ai une énorme collection de plus de 5000 pièces exposés de part et d’autre notamment dernièrement à Arzac au musée du jambon de Bayonne. J’ai de tout, j’ai même la peinture du “Père Noël est une ordure”, une horreur mais c’est moi qui en ai hérité à une vente aux enchères au profit du sida. Je l’ai eu pour cher : une grosse merde mais culte ! Cet animal est lucide, drôle, sensuel, amitieux, convivial. J’en ai pas chez moi, je n’ai pas le temps, c’est comme un chien dont il faut s’en occuper ! Pierre Desproges, Gabrielle Lazure, Pierre Doris collectionnaient aussi les cochons.
9. Vous arrive-t-il de regarder vos films ?
Jean-Claude Dreyfus : Oui, j’ai regardé l’autre jour “L’anglaise et le duc” car il y avait un hommage à Rohmer. Je vois ça comme si c’était quelqu’un d’autre, même si je me trouve moche je me dis “il est moche l’acteur”. J’aime bien regarder une fois que le film est fait car ce n’est plus moi. En revanche, je n’aime pas voir les rushs, je fais confiance au réalisateur.
10. Quels sont les univers littéraires, artistiques, les courants, les comédiens qui vous influencent dans votre travail ?
Jean-Claude Dreyfus : Oui on est toujours influencé par pas plein de choses ! Je ne suis pas très courant, j’aime pas suivre un mouvement. Mais j’aime beaucoup des gens comme Jean Carmet ou Michel Serrault mais ce ne sont pas des modèles pour autant. Serrault a commencé par le cabaret, le théâtre puis le cinéma, c’est un parcours qui est le mien aussi. J’ai tourné deux films de Jean-Pierre Mocky avec lui “Bonsoir” et ” le bénévole”, un des derniers films qu’il a fait. Je ne suis pas très courant, tendance, mais plutôt contre-courant ! Ce n’est pas à nous de suivre les courants. J’aime beaucoup la mode mais je ne suis pas victime de ça. J’ai souvent eu des couturiers qui m’ont fait des vêtements. C’est par exemple le cas pour la cérémonie des Molières 2010 où je suis nominé pour “Mardi à Monoprix” ainsi que l’auteur Emmanuel Darley. On reprend d’ailleurs la pièce à partir de mi-septembre à théâtre ouvert.
11. Vous avez mis en scène des spectacles de Poésie au Théâtre Molière, vous y êtes sensible ?
Jean-Claude Dreyfus : J’ai fait un spectacle de Cocteau et un autre aussi autour de Jehan-Rictus. J’aime bien la poésie à ma façon, j’aime pas écouter de la poésie avec des gens qui la lisent avec la tête sur le coté. J’aime la poésie vivante. La poésie ne se joue pas mais n’endort pas non plus : la poésie est faite pour être vécue.
2. Etes-vous un grand voyageur ?
Jean-Claude Dreyfus : Je ne voyage que pour le travail. Souvent quand il y a des courts métrages, en échange, je veux bien un cadeau (par exemple, pour le court métrage de Roman Polanski pour les 60 ans du Festival de Cannes, on nous a offert à chacun une bonne caisse de vin). Une productrice m’avait offert un coffret quelques jours dans un Relais Château en Normandie, ça m’embêtait : si je veux y aller, j’y vais. Je lui ai donc proposé de m’offrir autre chose, une loge transportable. Car souvent les loges sont mal éclairées et je suis obligé de demander aux techniciens de mettre des projecteurs.
13. Que pensez-vous du trac ?
Jean-Claude Dreyfus : Le trac c’est un mystère, ça ne se guérit pas. Le trac vient de la peur d’aller sur scène et de la crainte des trous de mémoire. Quand je dois reprendre une pièce, j’ai une oreillette en guise de souffleur au cas où. Moins je pense, mieux je me porte. J’ai plein d’histoires rigolotes avec ça ! Par exemple dans “le malade imaginaire”, je n’avais pas joué depuis 6-7 mois, j’ai donc porté une oreillette : le premier jour tout va bien, le deuxième jour l’assistante me raconte des trucs trashs à l’oreille, les gens croyaient que j’avais du talent car je n’arrêtais pas de rire ! Une autre fois, au spectacle autour de Cocteau à la maison de la poésie, il y avait beaucoup de texte, j’avais besoin de m’y remettre car il y avait eu une coupure à cause du film de Rohmer. Une assistante devait s’occuper de l’oreillette : le premier soir elle avait tellement le trac qu’elle n’avait rien compris, elle m’a dit tout le texte, c’était une horreur, le spectacle qui devait durer une heure dix, n’a duré que trois quarts d’heure. L’oreillette ça sert dans les cas extrêmes.
14. Si c’était à refaire…
Jean-Claude Dreyfus : En tant que comédien, je peux faire tous les métiers : banquier, boucher, agriculteur… je peux tout faire ! Il y aucun des métiers de tout ça que je voudrais faire vraiment de toute ma vie.
15. Théâtre ou cinéma ?
Jean-Claude Dreyfus : C’est comme demander si je préfère mon père ou ma mère ! Quand je suis au théâtre, je veux faire du cinéma et quand je suis au cinéma je veux faire du théâtre. Mais au cinéma, c’est important d’avoir de beaux rôles.
16. Avez-vous des conseils à donner à de futurs comédiens ?
Jean-Claude Dreyfus : Bougez-vous, faites vos spectacles, montrez-vous, il y a pas de conseil si ce n’est : allez-y ! On est tous élus à quelque chose de différent, après il faut faire son métier. Il y a des tas de comédiens qu’on ne connait pas et qui font bien leur métier. On ne fait pas ça pour être connu mais pour être reconnu.
17. Le mot “solitude” est fréquent chez les artistes…
Jean-Claude Dreyfus : Oui, la solitude est essentielle ! C’est pour ça que les aventures amoureuses sont parfois douloureuses car pour un rôle on un vrai besoin de solitude. Avant d’apprendre avec un répétiteur, j’ai besoin d’être seul, de rêver dessus, de travailler dessus. Et même quand on fait une pièce avec du monde, on répète avec eux mais on travaille tout seul d’abord. J’aime être seul de temps en temps car je ne suis pas assez seul.
18. Votre péché mignon…
Jean-Claude Dreyfus : Moi même je suis un péché mignon ! Mis à part les cochons, j’en ai plein. Ce sont des péchés avec un “s”, mignon avec “s”, c’est tout. Je craque toujours quand je peux pour les chaises, les lampes, les miroirs : il ne faut pas m’emmener aux puces ! J’aime les choses baroques, je suis plutôt entre les années 30 et 80. J’apprécie aussi les meubles du 18ème mais je suis plus moderne, industriel même. J’adore les terrasses, regarder passer les gens devant, en haut, derrière, les mains, les yeux, les pieds, tout ! Je préfère regarder les gens plutôt que d’avoir un coach qui va me gâcher la vie, me dire ce qu’il faut faire.